3. Réhydrater


Comme il est sensible au froid le nouveau-né est sensible à la déshydratation ; c'est d'ailleurs la cause la plus fréquente de perte de poids.
Plusieurs facteurs expliquent cette prédisposition naturelle du chiot à la déshydratation. Tout d'abord, l'eau constitue 82 % du poids du chiot nouveau-né. La surface cutanée est ensuite particulièrement importante : la peau représente 25 % du poids du chiot nouveau-né, et comporte une couche kératinisée quasi inexistante à la naissance, et qui ne sera définitivement fonctionnelle qu'entre 20 et 30 jours.

Le système rénal du jeune chiot est enfin totalement immature : la récupération de l'eau filtrée au niveau du rein ne représente que 20 à 50 % de celle d'un rein adulte, et même si cet inconvénient est partiellement compensé par des besoins protéiques de croissance très élevés qui laissent peu de déchets à éliminer, cela reste très nettement in-suffisant pour une bonne régulation du métabolisme de l'eau.

L'hygrométrie idéale d'une maternité se situe vers 55 à 65 %. En deçà de 35 %, les risques de pertes hydriques pulmonaires sont importants. Une hygrométrie de 80 à 90 % n'est conseillée que lorsqu'il y a un début de déshydratation. Au-delà, les multiplications de germes infectieux sont facilitées.


Pour des chiots malades qu'il faut réchauffer, on préfèrera des bouillottes à une lampe à infrarouges qui a l'inconvénient de dessécher l'atmosphère ambiante. En fonctionnement normal, la lampe à infrarouges convient parfaitement à condition de contrôler l'hygrométrie (une grosse éponge imbibée d'eau peut faire l'affaire).


Les besoins quotidiens en eau sont de 1 à 2 ml /100 g. Un chiot déshydraté cesse de se nourrir, perd toute vitalité, puis se refroidit et est rejeté par la mère. Plus que la persistance du pli cutané, la perte de poids confirmera le diagnostic.
Si le chiot perd plus de 10 % de son poids de naissance dans les premières 24 heures, il doit impérativement être réhydraté avec un biberon d'eau sucrée. Si l'équilibre n'est pas retrouvé, il faut allaiter artificiellement et administrer du sérum physiologique isotonique par voie sous-cutanée (1 ml /30 g de poids corporel).