2. Réchauffer


Si la chienne demeure trop troublée pour agir, l'éleveur devra se substituer au léchage stimulant de la mère en frictionnant avec une serviette le thorax du chiot.

N'étant pas capables eux-mêmes de réguler leur température corporelle, les chiots sont en effet très sensibles au froid : l'hypothermie néo-natale est aggravée par une absence totale du réflexe de frisson jusqu'à 6 jours et par la faible teneur en graisse du tissu hypodermique. Bien que la prédisposition au refroidissement soit atténuée lorsqu'il y a de nombreux chiots dans la portée (ils se réchauffent mutuellement en se serrant les uns contre les autres), les chiots sont directement dépendants de la température extérieure pendant les quinze premiers jours.

La température corporelle normale du chiot à la naissance est de 35,5°C, 36,5°C à une semaine et 38°C à la troisième semaine. Si cette température s'abaisse à 35°C, le chiot ne peut plus téter seul (perte du réflexe de succion), et l'on observe une augmentation de la fréquence respiratoire avec vocalisation aiguë expiratoire ainsi qu'une diminution de la fréquence cardiaque. Malgré ses cris, le chiot est systématiquement rejeté par sa mère en deçà de 34°C. A 22°C, le chiot est amorphe, mais la situation est encore réversible.

Il est généralement facile d'éviter l'hypothermie des chiots en étant vigilant sur la température ambiante de la maternité. A la naissance, la température du nid de mise bas devra être de 31°C, pour baisser ensuite régulièrement jusqu'à 22°C à la troisième semaine.
Si l'on constate dans une portée le refroidissement d'un ou plusieurs sujets, il faudra effectuer un réchauffement très progressif sur 1 à 3 heures, à l'aide de bouillottes ou de couvertures chauffantes).
Un réchauffement trop rapide entraîne une vasodilatation périphérique et augmenterait les besoins sanguins en oxygène, avec surmenage cardiaque et pulmonaire souvent fatal. Une couveuse peut être utilisée, à condition qu'une humidité de 55 à 65 % soit maintenue.