1. Oxygéner


A cet égard, le chiot est totalement immature, et la première respiration du nouveau-né joue un rôle essentiel. Si, lors de la mise bas, la présentation se fait en position postérieure, la première respiration peut être réalisée avant l'expulsion complète, d'où le risque d'introduction de liquides dans les poumons. Le risque est le même dans le cas d'un placenta évacué trop précocement ou de l'utilisation abusive d'ocytocine.

Il arrive parfois que la chienne inexpérimentée, souvent effrayée, ne s'occupe pas du chiot qu'elle vient d'expulser. Si la poche amniotique n'est pas déjà déchirée, il convient de la rompre soi-même dans les plus brefs délais (2 minutes au maximum) pour éviter que le chiot instaurant sa respiration ne se noie.
Il faudra ensuite prendre le chiot, la tête en bas et la gueule ouverte ; de légers mouvements de balancier permettront alors d'expulser les fluides qui pourraient encombrer les voies respiratoires (les narines peuvent également être dégagées à l'aide d'une poire à lavement).
L'utilisation d'analeptiques respiratoires (Dopram®) pourra être envisagée si ces manœuvres demeurent sans effet : quelques gouttes seront instillées dans les narines ou sous la langue, mais l'on veillera toujours à ce que les voies aériennes soient parfaitement dégagées sinon le chiot risquerait de finir de se noyer.
On essaiera également de calmer la mère et de la contraindre à rester dans la caisse de mise bas jusqu'à l'expulsion du placenta. Une fois le placenta éjecté, si la mère reste inactive, il faudra ligaturer le cordon ombilical à l'aide d'un fil de coton désinfecté à l'alcool, à 1 ou 2 cm de la paroi ventrale du chiot, puis sectionner le cordon à 1 cm de la ligature.
Lorsqu'on ne dispose pas de fil, une forte pression du cordon ombilical entre pouce et index pendant 1 à 2 minutes après sa section suffit le plus souvent à arrêter l'écoulement sanguin. Le moignon sera ensuite tamponné avec une compresse imbibée d'un antiseptique.